L’électron libre du rugby

Extrait du livre :
« et puis tu sais que pour revenir en équipe France, seul Agen te le permettra… ». Aussitôt après avoir refermé la porte, au dos du sélectionneur, je réalisais que ce chantage m’éloignait à tout jamais du Sporting Union Agenais…
Mon seul regret a été, longtemps après la fin de ma carrière rugbystique, celui de n’avoir pas disputé le tournoi des Cinq Nations, et non celui d’avoir choisi, librement, de ne pas retourner dans le club qui m’aurait permis de jouer à Cardiff, ou Paris.
Oui, j’ai choisi de vivre libre ! Très jeune.

Doté de qualités physiques exceptionnelles et d’un grand sens du jeu, je débute au Paris Université Club (53-54). Je poursuis au Sporting Union Agenais (55-56) où j’entre dans le club « France » pour m’en éloigner sept saisons et jouer au R.C. de Vichy avec lequel je serai tout près d’accéder à la grande finale.
« Pour remplacer l’irremplaçable Fort » avait titré un journaliste à mon adresse, alors que j’étais considéré comme le meilleur donneur de balle français.
Alors voilà comment j’ai découvert, vécu le sport qui, pour moi, est et restera le plus beau jeu du monde. En même temps, autour de ces années de découverte, je livre un peu de mon chemin avec et autour du jeu. Aujourd’hui, spectateur ou téléspectateur, je suis toujours un passionné, et s’il m’arrive de souhaiter – à voix basse – la victoire de l’un ou de l’autre, l’important est que vive le rugby !
… Si l’équipe produisant le meilleur jeu sortait du terrain en vainqueur à chaque rencontre, comme ce serait beau… Mais alors, finie la glorieuse incertitude du sport !

Cairn, 2006 – 20 euro. Pour commander : asso.hondartza@orange.fr