Oh Pleure Oh Gernika.
En ce 26 avril, jour anniversaire du bombardement de Gernika par l’aviation allemande – et ce à la demande du dictateur Franco -, le journal EKAITZA a publié l’un de mes poèmes concernant cette douloureuse page d’histoire.
Voici ce texte tiré de « Poèmes de Mendilur« .
Oh pleure Oh Gernika
Enfants sur la grand-place cloués dans la poussière
la gare et le marché noyés sous les décombres
ami n’oublie jamais ce vingt-six avril
Ami n’oublie jamais Oh pleure Oh Gernika
Ferveur, indépendance aux versants des collines
allait le peuple basque au cours des années trente
allait, heureux, conduit par assemblée de sages
conduit près de son chêne, arbre de Gernika
Ami n’oublie jamais Oh pleure Oh Gernika
Quand s’affichait l’Espagne en jeune république
général de Galice un jour semant terreur
chaque pierre marquée de sang républicain
ne resta qu’héroïsme au peuple d’Euskadi
Ami n’oublie jamais Oh pleure Oh Gernika
Honni soit le franquisme annonçant sans vergogne
Que les basques en déroute avaient brûlé leur ville
Alors qu’en escadrilles les bombardiers nazis
L’avaient remplie de feu, l’avaient rougie de sang
Ami n’oublie jamais Oh pleure Oh Gernika
Cinquante ans de franquisme et tant d’autres après
car délit d’opinion mène encore en prison
et censure, extradés, mensonges et tortures
étant lot familier de tout républicain
Ami n’oublie jamais Oh pleure Oh Gernika
Mais chantera la rue aux combats à venir
n’oubliant Gernika du dimanche vingt-six
Gernika sous le feu en mil neuf cent trente sept
Ami n’oublie jamais Oh pleure Oh Gernika
Ce vingt-six avril de mil neuf cent trente sept.