En ce jour du mois d’août, jour de présentation des joueurs et de l’équipe d’entraîneurs, Monsieur Afflelou avait fait remarquer que si l’Aviron avait reçu des renforts les autres équipes n’avaient pas été en reste. Sous-entendait-il que nous n’avions pas encore « la » grande équipe ?
Ce jour là, dans les tribunes, il y avait les « optimistes » qui voyaient leur équipe jouer d’égal à égal avec les prétendants à la qualification… il y avait aussi les « prudents » qui se contenteraient bien d’une place autour de la dixième et il y avait également les « réalistes » entrevoyant au mieux la douzième.
Aujourd’hui, il y a fort longtemps que les premiers ont remisé tout espoir de bien figurer et que les seconds ont glissé vers la réalité. Quant aux troisièmes, de savants calculs les mènent lentement et sûrement vers la treizième place.
Bien entendu nous ne sommes qu’à mi-championnat mais tout de même…
Ce qui nous apparaît quelque peu dramatique est que, si des joueurs donnant le meilleur d’eux-mêmes – ce dont nous ne doutons nullement – ne gagnent pas et qu’ils terminent une rencontre comme ce fut le cas dimanche dernier en ayant encaissé six essais, leur situation risquera d’empirer de semaine en semaine d’autant que notre adversaire principal, pour le maintien, nous semble devoir être Oyonnax. Et que ce dernier ayant battu, sur son terrain, le trio de tête de notre championnat, n’aura aucunement l’intention de faire de cadeaux aux bleus et blancs.
A Castres donc nous avons existé trente minutes, davantage d’ailleurs par l’excellence de notre défense que par notre jeu d’attaque. Et bien que nous n’ayons été battus de toute la partie ni en touche ni en mêlée nous encaisserions cinq essais en seconde période, simplement par un jeu simple et direct et des ballons éloignés des regroupements le plus tôt et le plus rapidement possible. Le tout étayé par des joueurs en soutien et toujours en soutien nous ayant totalement submergés. Chez eux point d’enchaînements savants, peu de ballons amenés en force, mais un ballon qui se déplace. Un ballon qui respire. Un ballon intelligent. Essence même du rugby, le rugby jeu de passes et d’entraide.
Et point, chez eux, de gestes imbéciles. Comme ce fut le cas, par deux fois chez les nôtres.
Oyonnax, est pour très bientôt. Bayonne y jouera sa tête. Y prendra t-il celle des relégables ou celle de ceux pouvant encore espérer ? Réponse dans trois semaines et gare si la hotte du Père Noël revenait vide en tout point !