7e journée : Toulon – Bayonne – 21 septembre
MERCI, MESSIEURS !
Nul ne sait ce qu’il serait advenu du navire varois si nos bleu-blanc n’avaient échoué à quelques centimètres de la ligne en deuxième période. Certainement comme vent de révolte des joueurs de la rade… mais, mais aussi, et pourquoi pas, assurance renforcée de la part des ciels et blancs.Toute la durée de la rencontre la défense des nôtres allait faire merveille. C’est elle, avec des joueurs courant et se multipliant – grandissant en se multipliant – qui pousserait tant de fois l’adversaire à la faute. Adversaire de talent aux véloces coursiers, auxquels tout semblait possible. Adversaire puissant mais qui n’impressionnerait nul des nôtres.
Comme quasiment à égalité en touches et en mêlée, sauf, dans ce domaine et en fin de la rencontre – nos lignes arrières, faisaient avec bonheur circuler le ballon, l’optimisme allait gagner tout un monde.
Prise au jeu, la poignée de supporters bayonnais auxquels la planète Rugby avait promis mille souffrances se mit à espérer. Encourageant et applaudissant au plus fort. Bien sûr les dernières minutes seraient une à une comptées… mais un point échu dans une, jusque là, bien modeste escarcelle, était déjà grande part de bonheur.
L’équipe, qui ne s’y trompa et les vint saluer en fin de rencontre, pouvait rentrer tête haute.
LA PENA BAIONA
C’est sous son égide qu’une quinzaine de supporters feraient le déplacement. Longue route de nuit – 750 kilomètres – les avait déposés centre ville. A Toulon, centre ville, sont le stade, le port de plaisance tout autant que commerces et places. C’est ici que Mayol, chanteur des quarante cinq premières années de siècle vingt, a laissé grands souvenirs tant sa générosité fut grande. Le rugby y a beaucoup gagné et le muguet figurant à son maillot est un digne rappel d’une boutonnière de chanteur fleurie chaque jour aux treize fleurs.
… Il me souvient d’un R.C. Toulon offrant au club visité, en début d’année civile, corbeille entière de ce même muguet… Qu’en est-il aujourd’hui?
LES FADAS
Ici “fada” n’est pas tête perdue ou terme de dérision, mais l’heureux de vivre, le rêveur avenant dont la légende dit, qu’en pays varois, la fée le toucha du doigt avant qu’il ne soit homme.
Nous qui avons côtoyé ces “fadas” toute cette journée, nous dirons simplement qu’ils sont hommes de Coeur. Accueillants, souriants, respectueux. Aimant aussi, sincèrement, “Les gars de l’Aviron”. Nous avons d’ailleurs vu à leur torse : “à m’ment donné chui bayonnais”.
Et la Pena Baiona n’oublie pas que c’est à la suite d’une rencontre et à leur contact qu’elle serait créée il a de cela onze années.
PLACE PASTEUR
“ …alors que table éclairée par une lune ronde”
Pasteur, dont l’on voudra bien se souvenir qu’éminent biologiste il fut, notamment l’inventeur du vaccin contre la rage a donc sa place, ou plutôt, son square… centre ville! Lui, savant qui écrivit “qu’un verre de bon vin doir être servi à chaque repas”.
Pour nous, au repas qui suivrait, un verre… et parfois, d’autres.
Longue table dressée plein air où chacun put converser, échanger. Où foulard bleu à nos cous changea souvent de tête.
Emotion à l’heure du dessert. A l’heure du cadeau. Celui offert par notre Président à celui des Fadas : sous verre, un magnifique cadre aux trois boïnas griffées au fond rouge. Trait de bleu, trait de rouge. En insigne, Ikurina. Lauburu. Un peu du Coeur de notre Pays basque.
Homme de goût, Gentleman, monsieur le Président.
Aujourd’hui le merci sera double : aux hommes au maillot bleu – blanc et à la Pena Baiona.
RETOUR… POUR UN NOUVEAU DEPART
Retour en journée à travers un pays varois de collines et d’arbustes, d’une Provence ici, de terre sèche et pierres. Plus avant la colline aux éoliennes et puis le Midi toulousain. La suite, vous connaissez.
Comme vous connaissez le derby de ce prochain samedi. Et pour que nul n’y manque